"Les Maximonstres roulaient des yeux terribles, ils poussaient de terribles cris, ils faisaient grincer leurs terribles crocs et dressaient vers Max leurs terribles griffes."

Vous avez peur, hein ? Et bien Max, lui, n'a peur de rien. Max est un petit garçon turbulent, trop turbulent au goût de sa mère qui décide de le punir en l'envoyant au lit sans dîner. Elle le traite même de monstre. Max pense peut-être que sa mère a raison, il est un monstre mais pas n'importe quel monstre. Il est le roi des Maximonstres.

Ce livre va marquer un tournant dans la littérature jeunesse où les héros étaient toujours de gentils personnages lisses et dociles. Il va connaître un énorme succès après avoir été décrié à sa parution en 1963 aux États-Unis. En France, Françoise Dolto aurait déconseillé sa lecture. En toute honnêteté oui, ce livre peut faire peur aux plus jeunes et pour cause, c'est un livre de monstres.

Ici, nous l'avons lu très tôt vers 1 an, avant l'âge habituel des premières terreurs. Nous le lisons encore à 3 ans. Nous adorons les illustrations, crayonnées et colorées avec simplicité. Ce que l'on préfère c'est de deviner de quoi est constitué chaque monstre : la tête d'une vache, avec le corps d'un ours, etc. Le texte est court. Il laisse libre court à l'imagination et à l’interprétation.

Aller + loin :

+ Vous savez sans doute que ce livre a été adapté au cinéma. Est-ce-que vous savez qu'il existe un opéra sur un livret de Maurice Sendak et Oliver Knussen, d'après cet ouvrage ?

+ Si les différentes métaphores de ce livre vous intéressent, je vous propose de lire cette analyse psychanalytique très détaillée de Max et les Maximonstres par Maria Teresa Sá qui est formatrice d’enseignants à Lisbonne.